Françoise Druesne était supérieure du couvent du Saint-Esprit au Cateau-Cambrésis lorsque la révolution éclata en 1789 et lorsque les couvents furent dissouts en 1792[1]. Elle était originaire de Forest-en-Cambrésis, où elle se retira et mourut le 12 février 1793, âgée de 65 ans[2]. Si ces informations basiques permettent d’identifier a priori au minimum deux Marie Françoise Druesne pouvant y correspondre – respectivement nées le 21 mai 1727 et le 5 décembre 1731 –, une recherche plus approfondie permet cependant de se fixer avec certitude sur la première : dans l’acte de décès de cette dernière, le déclarant, Augustin Wiart, se dit être « le frère » de Marie Françoise, renseignée comme Marie Françoise Wiart mais présentée par son frère comme Marie Françoise Druesne. Des recherches sur Augustin Wiart montrent que celui-ci, baptisé à Forest le 22 septembre 1748 et décédé au même endroit le 14 octobre 1819, était le fils de Marie Jeanne Parmentier et Antoine Wiart. C’est par ailleurs la même Marie Jeanne Parmentier qui avait donné naissance à Marie Françoise Druesne en 1727, lorsqu’elle était mariée avec Pierre Druesne. On peut donc en déduire qu’ayant eu au moins un enfant de son premier mari, Marie Jeanne Parmentier se trouva veuve et se remaria ensuite avec Antoine Wiart, dont elle eut Augustin Wiart. Ce dernier était donc le demi-frère de Marie Françoise Druesne, rendant correct l’acte de décès de celle-ci. L’ancienne supérieure du Couvent du Saint-Esprit est donc bien Marie Françoise Druesne, née à Forest-en-Cambrésis le 21 mai 1727.
Extrait de l’acte de décès de Marie Françoise Druesne
Le couvent du Saint-Esprit au Cateau était un chapitre de chanoinesses régulières[3], fondé en 1485 par Henri de Berghes et supprimé en 1792[4]. Il est vraisemblable que ces chanoinesses aient été soumises à la règle de saint Augustin, ce qui était généralement le cas pour les chanoinesses régulières[5]. On ne sait que peu de choses au sujet de la vie du monastère, qui, démoli, se trouvait à l’emplacement actuel de la Place du Trois Septembre 1944 (ancienne Place Verte[6]), désormais utilisée comme parking aux côtés de la salle des fêtes municipale et de l’école Saint-Joseph.
Une confusion née des nombreux homonymes coexistant à Forest-en-Cambrésis au 18ème siècle fait de Marie Françoise Druesne un membre d’une branche mineure des Druesne de Forest-en-Cambrésis : voir la section à ce sujet sur cette page.
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