Après de longs mois d’attente, la branche des descendants de François Bénoni Druesne (1828-1884) n’est désormais plus orpheline. Ce 20 avril 2019, elle s’est en effet jointe à la branche des Druesne-Pierchon de Bousies, venant agrandir les rangs de cette branche de 144 membres.
Au moyen des tables décennales, qui reprennent tous les dix ans la liste alphabétique de toutes les naissances, tous les mariages et tous les décès d’une commune au cours de la décennie écoulée, la généalogie des Druesne établis au Quesnoy a pu être complétée de manière intégrale pour les événements impliquant des Druesne dans cette commune entre les années 1802 et 1862. Il est intéressant de constater qu’à cette époque, on ne trouve déjà plus au Quesnoy de membres de la branche Deruesne-Inconnu, renforçant l’hypothèse d’une origine valenciennoise pour celle-ci.
L’unique branche de la famille originaire de Reumont, descendante de Jacques Joseph Druesne et Angélique Soupez, a pu être prolongée de deux générations, reportant l’origine de cette branche à Molain, dans l’Aisne. L’entièreté de la page web concernant cette branche doit encore être rédigée, mais il s’agit d’une importante percée dans « l’époque obscure », celle dont il est difficile de retracer l’histoire en raison de l’absence de preuves documentaires suffisantes.
Jusqu’à la fin du mois d’avril se trouvait, parmi la liste des branches de Druesne originaires de Forest-en-Cambrésis, une branche d’une vingtaine de membres descendant de Jean-Baptiste Druesne et Marie Martine Baudechon. Ceux-ci, qui n’avaient eu qu’un enfant en 1738, n’étaient pas mariés ; le père n’est mentionné dans l’acte de baptême de l’enfant, du nom de Jacques, que « selon le bruit commun ». Aucune autre information n’étant donnée sur cet homme – à part qu’il était un « jeune homme à marier » issu de Forest -, il était bien difficile de déterminer de quel Jean-Baptiste il s’agissait. Récemment, pourtant, une liste des naissances survenues à Forest au cours des cinquante années ayant précédé la naissance de l’enfant a permis de déterminer avec une quasi-certitude de quel Jean-Baptiste il s’agit :
Restent deux candidats :
Ce dernier Jean-Baptiste a donc toutes les chances d’avoir été le père de Jacques Druesne. Il quitta ensuite rapidement le village, et se maria tout juste un an plus tard. Marie Martine Baudechon, elle, vécut seule durant de longues années à Solesmes. Elle ne se maria jamais et mourut isolée à l’âge de 80 ans à Solesmes, où elle vivait depuis la naissance de son fils.
Cette triste histoire, désormais retracée, a le mérite de réunir deux branches de Druesne : ceux que j’appelais les Druesne-Baudechon de Forest-en-Cambrésis comptent désormais parmi les rangs des Druesne-Dumont, l’une des deux plus importantes branches de Druesne dans le village.
Une autre histoire similaire, plus récente, pourrait avoir été résolue en ce même mois d’avril 2019.
Le 18 avril 1819 naquit au Cateau-Cambrésis un garçon du nom de Ferdinand Joseph Druesne (Druenne), enfant de « Catherine Druesne âgée de trente six ans, journalière de profession, fille libre de la commune de Forest, canton de Landrecies ». La filiation de Catherine n’étant pas précisée, seules des hypothèses quant à celle-ci peuvent être émises. Cependant, la seule Catherine Druesne vivante à Forest et née vers 1783 (à cette époque, les âges étaient très approximatifs, les individus étant peu lettrés) était Marie Catherine Noëlle Druesne, née à Solesmes le 25 décembre 1780 mais baptisée à Forest le lendemain. Cette filiation n’est donc pas établie avec certitude, mais il est très probable qu’il s’agisse de la bonne personne, aucun acte ne la mentionnant à Forest après son baptême (ce qui peut être le signe d’un déménagement).
Cette filiation, bien qu’hypothétique, rattache l’(ex)-branche des Druesne-Dorez de Forest-en-Cambrésis à celle des Druesne-Delporte de Solesmes.
La deuxième version du mémoire sur l’histoire des Druesne avance à grands pas. Si la deuxième version du rapport était espérée pour l’été 2019, elle ne sera cependant pas aussi complète qu’attendu. Au programme : une exploration approfondie des origines lointaines du patronyme, ainsi que de ses développements successifs dans le temps et l’espace.
La rédaction du rapport lui-même est l’occasion de revenir sur des branches longtemps laissées de côté ; depuis le début du mois d’avril, plusieurs branches ont ainsi pu être rattachées, fusionnées ou élargies. Des découvertes passionantes et de plus en plus complexes permettent peu à peu de retrouver les traces de la famille Druesne à travers le monde, du Nord à l’Alberta canadien et de l’Aisne au fond de la Nouvelle-Calédonie.
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