En ce mois de la journée de la femme, la généalogiste de la Gazette des Ancêtres propose aux généablogueurs de travailler sur la thématique des femmes dans notre généalogie. J’ai donc choisi les deux femmes [ou plutôt trois, après réflexion] qui, parmi mes ancêtres, m’ont le plus intrigué : Marie Jacquy et Hubine Le Clercq [et tante Marie-Jo].
Une photo mystérieuse
Longtemps, Marie Jacquy a été pour moi une parfaite inconnue. Ce n’est qu’en triant une vieille boîte de photos – j’ai encore des milliers de photos à trier et à numériser ! – que je suis tombé sur une photo de type portait, celles où seul le buste d’une personne est photographié, et imprimé au milieu d’un espace blanc ou ocre. Au verso, de la main de ma grand-tante, une inscription : « Reul – Grand-mère de papa ». Immédiatement, je prends mon ordinateur pour aller voir le nom de cette fameuse grand-mère du papa de ma grand-tante : son nom m’était inconnu ! À cette époque, la famille de ma grand-tante, donc celle de ma grand-mère paternelle, était encore bien peu connue. Je connaissais donc le nom de son fils, mon arrière-grand-père, mais rien ne m’informait sur son nom.
C’est donc motivé par cette photo, par ce visage digne et sérieux, presque austère, que je me suis mis à la recherche d’un couple qui m’était totalement inconnu. Pas facile : je ne parvenais pas à retrouver l’acte de naissance de mon arrière-grand-père, qui n’était pas encore en ligne sur FamilySearch ou les archives de l’État belge. Je ne serais probablement jamais parvenu à trouver si je n’avais pu bénéficier de la précieuse aide d’un groupe de généalogistes dont je fais partie et qui a retrouvé pour moi l’acte de naissance que je recherchais : super, je connaissais enfin le nom de cette mystérieuse ancêtre, Marie Jacquy !
Une femme au joli prénom [peut-être] émigrée
La seconde femme dont je voudrais parler ici porte le joli prénom de Hubine. Elle a vécu d’environ 1508 à 1558 et, si elle est pour moi tellement intrigante, c’est pour une double raison : d’une part, de Couvin en Belgique, elle semble avoir émigré au Royaume-Uni – à Preston, plus exactement. Pourtant, ses enfants, au prénom typiquement anglais, seraient nés en Belgique ! D’autre part, une grande discussion quant à la véracité et aux modalités de cette émigration m’oppose à ma grand-tante (du côté de ma mère, cette fois !), qui étudie la généalogie familiale du côté de ma mère – de manière plus « traditionnelle » toutefois – depuis près de soixante ans.
Une grand-tante méfiante
Elle pourrait bien être, cette grand-tante « Marie-Jo », la troisième femme de cet article. Très méfiante au sujet des « rapaces » et des « carabistouilles » qui semblent, à ses dires, être légion sur internet, elle fait partie, à plus de 80 ans, des rares généalogistes « tout-papier » et sans ordinateur qui existent encore (si, si !). Elle reste néanmoins complètement scotchée par mes découvertes lorsque j’arrive chez elle avec un gros livre issu de Gallica qui raconte l’histoire du village d’où est issue ma famille !
Marie, Hubine, Marie-Jo : trois femmes de ma famille, de mon arbre, que je ne suis pas prêt d’oublier. En ce mois de la journée de la femme, pensons non seulement à elles, mais à toutes les femmes de nos arbres généalogiques, souvent mises de côté mais sans lesquelles aucun d’entre nous ne serait là !
À propos de l’auteur