Bienvenue sur la page des Deruesne du Quesnoy, dans le Nord (59). Dans le cadre d’une recherche généalogique de grande ampleur sur la famille Druesne, seront résumées ici les informations rassemblées au sujet de cette branche de Druesne. Si vous disposez d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à me contacter.
Dernière mise à jour : Avril 2019
Le Quesnoy, pourtant tout proche des autres villages où l’on trouve des Druesne depuis des siècles, vit se développer une branche très ancienne de la famille – l’une des deux seules, à une époque si tardive, à pouvoir prétendre à des quartiers de noblesse. Avec la famille de Ruesne, établie au Cateau-Cambrésis précisément à la même époque, les brèves généalogies des Deruesne du Quesnoy qui ont pu être retracées constituent probablement une partie des restes de ce qui fut la grande dynastie des premiers seigneurs de Ruesnes.
Une unique branche de la famille semble avoir été implantée au Quesnoy dès l’époque des premiers actes paroissiaux disponibles : il s’agit de la branche Deruesne-Inconnu. Elle se fit connaître par le baptême de Jean-Baptiste Deruesne, futur doyen de la collégiale Sainte-Waudru à Mons, et par son grand-oncle du même nom, curé de Fresnes-sur-Escaut. En l’absence d’actes paroissiaux, c’est un long travail de compilation d’informations éparses qui a permis de reconstituer le reste de l’arbre connu. Cette famille ayant été assez prestigieuse, on a pu retrouver de nombreuses informations biographiques à son sujet.
L’arbre présenté ci-dessous synthétise ce que l’on sait de la cette branche de Deruesne.
Pendant près de 35 ans[i], un certain Jean-Baptiste Deruesne, dont le petit-neveu et filleul portera le même nom et deviendra prêtre comme lui, exerça un long sacerdoce comme curé-doyen du village de Fresnes-sur-Escaut[ii] (59). Arrivé entre 1728 et 1731, c’est-à-dire peu de temps après l’ouverture à Fresnes de la première mine de charbon du Nord (1720)[iii], il fut aidé dans ses fonctions de curé par un clerc laïc du nom de Michel Guiot, habitué depuis plusieurs dizaines d’années à proposer ses services aux curés successifs[iv]. A la mort de ce dernier, le 1er novembre 1731, le curé Deruesnes ne manqua pas d’inscrire dans son acte de décès qu’il « avait eu quatre femmes »[v].
La dernière signature connue de Jean-Baptiste Deruesne, le 20 mars 1764[vi]
Au cours de ce long sacerdoce, ce sont des centaines de baptêmes, mariages et sépultures que présida Jean-Baptiste Deruesne[vii]. Le 1er septembre 1751, cependant, Jean-Baptiste Deruesne préside un baptême tout particulier : il se déplace jusque Mons, où vit son neveu Jacques Albert Deruesne, pour le baptême du fils de ce dernier. L’enfant deviendra le filleul de Jean-Baptiste et prendra le même nom que lui. Il était promis à un grand avenir, puisque, devenu prêtre comme son parrain, il devint le premier curé-doyen de la collégiale Sainte-Waudru à Mons après la Révolution (voir plus bas).
Le 20 mars 1764, il célèbre les obsèques de Nicolas Gourdin – dont l’acte est le dernier qu’il signera à Fresnes. Le 8 mai, probablement malade, il donne son « consentement expret » au mariage de Pierre Joseph Delmotte et Marguerite Joseph Roland, qui sera célébré par Charles Albert Ricq, vicaire de Fresnes[viii]. Il décède le 27 mai de la même année[ix]. Il fut succédé par l’abbé Le Boucq, puis, pendant la Révolution, l’abbé Longpied[x].
On ignore les noms de la plupart des proches de Jean-Baptiste Deruesne. Son frère, qui signe son acte de décès, n’y ajoute malheureusement aucun prénom : il s’agit vraisemblablement de Pierre François Deruesne, mais rien n’est certain. La signature de son neveu, cependant (« Darthois »), permet de retrouver une part oubliée de la famille du curé, en la personne de sa sœur. Cette dernière, Marie Magdeleine Deruesne, avait épousé un certain Gilles Augustin Darthois, dont elle eu au moins six enfants. On ignore lequel de ses deux fils en vie en 1764 (Augustin Gabriel ou Jean Baptiste Joseph) signa l’acte de décès de Jean-Baptiste.
Section en cours de recherche. Pour plus d’informations, veuillez me contacter.
[i] Guiot, Petite Chronique des Guiot de Fresnes-sur-Escaut, 4.
[ii] Certaines sources réfèrent à ce village sous le nom « Frasnes-lez-Condé ».
[iii] Wikipédia, « Liste des puits de mine situés à Fresnes-sur-Escaut ».
[iv] Guiot, Petite Chronique des Guiot de Fresnes-sur-Escaut, 5.
[v] Guiot, 6.
[vi] Archives du Nord.
[vii] A titre d’exemples, il célébra notamment le mariage de Claude Maréchal et Marie Marguerite Harnetiaux (6 juillet 1732), le mariage de Jacques Loysson et Marie Augustine Gabé (29 juillet 1732), le baptême de Jean Christostome Gabé (24 avril 1733), le baptême de Pierre Joseph Gabé (1er mai 1733), le baptême de Pierre Joseph Loysson (7 juillet 1734), le baptême de Marie Françoise Gabé (1er octobre 1735), le baptême d’Elisabeth Thérèse Loysson (7 juillet 1736), le mariage de Jacques Joseph Quenoy et Jeanne Thérèse Raviart (13 août 1737), le baptême de Jacques Hubert Loysson (1er mai 1739), le baptême de Catherine Joseph Brouilliard (12 août 1739), le baptême de Marie Marguerite Josèphe Corroenne (8 octobre 1739), le baptême de Catherine Joseph Brouilliard (21 décembre 1740), le baptême de Louis Joseph Brouilliard (19 octobre 1742), le mariage de Pierre Joseph Bocquillon et Marie Anne Patoire (17 décembre 1743), le mariage d’Honoré Joseph François Brouilliard et Marie Françoise Joseph Gabé (5 novembre 1749), le mariage de Jean Joseph Gabé et Marie Thérèse Joseph Frapart (30 mai 1750), le mariage d’Eustache Joseph Coroenne et Marie Françoise Wattier (9 septembre 1752), le mariage de Jean François Gabé et Anne Catherine Moreaux (30 janvier 1753), le baptême de Marie Martine Josèphe Brouilliard (10 novembre 1754), le baptême de Jean Baptiste Joseph Thiéry (13 octobre 1755), le mariage de Jean Pierre Faurire et Marie Catherine Tourneur (20 octobre 1761), etc.
[viii] Archives du Nord.
[ix] Un arbre en ligne en fait un fils de Jean Deruesne et Marie Françoise Moreau, né le 7 avril 1698 à Valenciennes et décédé le 31 mars 1761 à Fresnes-sur-Escaut. Cela est doublement faux : l’acte de décès de Jean-Baptiste, qui l’identifie formellement, est daté du 27 mai 1764 ; il signe par ailleurs des actes jusqu’au début du mois de mai 1764. Ce même acte le rend originaire du Quesnoy, et non de Valenciennes. Source de l’erreur : Sander, « Arbre généalogique Erich Sander ». Pour une citation concernant la date authentique de décès de Jean-Baptiste Deruesne, voir Bontemps, Recueil / Société d’études de la province de Cambrai, 142.
[x] Guiot, Petite Chronique des Guiot de Fresnes-sur-Escaut, 9.
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