D. En plus d’être la première lettre de mon nom de famille, en plus d’être la lettre que je recherche le plus dans les tables décennales, la lettre D est aussi la première de Déménagement, de Destin, de Désiré aussi.
Déménagement
Au cours de son histoire, la famille Druenne s’est implantée en plusieurs endroits, mais deux ont retenu mon attention :
- Maurage est un petit village près de Mons, en Belgique, où la famille Druenne s’est développée pendant plusieurs siècles. Le premier Druenne à s’y être installé est Jean-Baptiste Druesne, qui, au départ du village dont je vais parler juste après, semble avoir débarqué là pour y épouser sa belle. De nos jours, les Druesne de Belgique, descendants de Jean-Baptiste, portent le nom Druenne et ne sont plus qu’une poignée à porter ce nom.
- Forest-en-Cambrésis est situé dans le Nord-Pas-de-Calais, entre Maubeuge et Valenciennes. C’est un tout petit village, près de Ruesnes, l’origine de mon nom de famille (de Ruesnes > Druesne > Druenne). Jean-Baptiste Druesne, dont j’ai parlé plus haut, est né là-bas. Ses ancêtres possédaient une jolie ferme, dont j’ai parlé hier.
Destin
Il m’arrive souvent, lors des réunions de famille, de penser à l’avenir. Je ne parle pas de l’avenir proche, ni de celui de dans dix ou vingt ans. Je pense plutôt au siècle prochain, où, peut-être, les descendants de ma famille actuelle regarderont des photos d’aujourd’hui de la même manière que je consulte délicatement des photos du siècle dernier. Tout ce que nous vivons, tout notre quotidien, notre vie de famille dans son essence, tout cela a déjà été vécu par bien des générations avant nous, qui avaient aussi leurs émotions, leurs couleurs, leurs paysages, leurs joies et leurs peines, leur jeunesse et leurs souvenirs. Si la plus grande partie de tout cela a disparu, alors que restera-t-il de nous dans cent ans ? À nous, généalogistes et historiens familiaux, de transmettre aux générations futures, non seulement les traces de notre passé, mais aussi des traces du leur, c’est-à-dire de notre présent.
Désiré
Désiré. Un bien joli prénom – quoique, je l’avoue, cela m’étonnerait que je le donne à l’un de mes enfants. C’est pourtant le prénom qu’ont porté trois de mes ancêtres Druenne en quatre générations, le plus « récent » étant mon arrière-grand-père. Pourquoi et comment ce prénom est-il entré dans la famille ? Un parrain, un ami décédé, un hasard ? Cela, je dois encore le découvrir. Plus anciennement, c’était le prénom Jean-Baptiste qui faisait fureur dans la famille, avec des dizaines de porteurs, surtout du côté de Forest-en-Cambrésis.
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Ceux qui me lisent depuis le premier juin remarqueront sans doute que mes articles sont assez hétéroclites, et regroupent plein de petites pensées éparses. En réalité, c’est en bonne partie volontaire : pour ce premier Challenge AZ, j’ai voulu faire le tour de beaucoup de petites anecdotes et remettre au goût du jour d’anciens articles dont on ne parle pas assez. Bon courage pour lire la suite, qui ne sera pas moins décousue !
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